Très intéressant le dossier Fleuve de la revue Liberté de cet été. Je voudrais apporter le point de vue de la résistance d’un groupe de citoyen.nes de Contrecoeur et de la Montérégie au sujet de l’agrandissement du port de Montréal à Contrecoeur.Créer dans la foulée des consultations de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada en 2020. Les citoyen.nes ont souligné les impacts multiples sur l’environnement : émissions de GES, milieux naturels et espèces menacées, dragage (contamination des sédiments), et sur la qualité de vie des citoyen.nes (transport par camion). Un an plus tard, l'agence autorise la construction du port avec des conditions.
Et puis plus rien. Le port est parti avec son projet. La résistance s'est estompée temporairement face à un mur de communication construit par le port de Montréal. Communication sur les avantages économiques auprès des alliés naturels du milieu des affaires, sur le développement de pôles économiques lié au port auprès des élus municipaux locaux, régionaux et métropolitains, des communautés des Premières Nations. Communication auprès des organismes du milieu en finançant par exemple la plantation d'arbres. Communication auprès de la population en s’engageant au niveau environnemental à mettre en place des mesures de protection et de compensation.
Quand est-il vraiment des conditions énoncées par l’agence? Le port de Montréal a l'obligation de communiquer au public le programme de suivi et de compensation. Les résultats se font attendre et seront finalisés par le promoteur privé sélectionné par l’APM pour la construction et l’exploitation du port de Contrecoeur. Nous avons interrogé des représentants de l’APM à ce sujet. La réponse a été : “Nous avons des contacts réguliers avec l’agence à ce sujet”.Il y a de quoi s'inquiéter de voir l'APM de se décharger de ses responsabilités de protection et de compensation. Nous avons le droit, comme citoyen.ne, avant le début de la construction du port de connaitre les programmes de protection et de compensation environnementales ainsi que les avis scientifiques qui soutiennent ces programmes.Nous demandons