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Une stratégie énergétique branchée sur le statu quoOn assiste depuis quelque temps à une ébullition dans le domaine des énergies renouvelables. La nécessaire sortie des énergies fossiles alimente des projets industriels voués à soutenir la production d’énergie dite verte et, dans ce contexte, de nombreuses entreprises privées cherchent à se frayer une place dans un marché qui semble voué à croître en générant d’intéressants rendements (comme c’est le cas par exemple de Northvolt et de son controversé projet d’usine de composantes de batteries). Les fournisseurs d’énergie « propre » comme Hydro-Québec se montrent aussi disposés à répondre aux demandes en tout genre du secteur privé, tandis que le gouvernement québécois a carrément ouvert la porte à la production privée d’électricité (par exemple de source éolienne ou solaire).La réduction de la part des hydrocarbures dans la consommation globale d’énergie du Québec semble à première vue réjouissante. Or, cette stratégie énergétique n’en demeure pas moins problématique en ce qu’elle repose encore sur une extraction massive de ressources, avec la panoplie de conséquences néfastes sur les plans environnemental et social, voire économique, qui en découlent. Le gouvernement, loin d’encadrer le développement des filières associées à la transition, se contente de créer un environnement d’affaires intéressant pour des entreprises qui poursuivent leurs intérêts propres. Une politique énergétique et industrielle cohérente en matière de transformation écologique devrait plutôt prévoir les moyens – à court, moyen et long terme – de réduire notre empreinte matérielle en revoyant nos normes de production et de consommation.