1 min lu
Été 2024 - Les défis de la chaîne d’approvisionnement dans un monde complexe et turbulent - Le point de vue de la nouvelle PDG de l’Administration portuaire de Montréal, Julie Gascon - Copier

https://maritimemag.com/wp-content/uploads/2024/08/113-WEB-version-v2-2.pdf

Cette année, la conférence annuelle de la Fédération maritime du Canada s’inscrivait sous le thème de toute actualité de la transformation de la chaîne d’approvisionnement face aux nouvelles réalités économiques et géopolitiques. La rencontre, tenue à Montréal le 7 mai sous la direction du PDGChris Hall, a réuni de nombreux acteurs du secteur des transports du Canada et des États-Unis.La nouvelle PDG de l’Administration portuaire deMontréal, Julie Gascon, a donné le ton d’emblée.Affirmant qu’elle était fière «de faire partie d’une industrie axée sur les liaisons, les relations, la collaboration, la résilience et l’innovation», Mme Gascon a déclaré: «Ces valeurs profondément enracinées sont essentielles à l’heure où nous devons composer avec les réalités économiques et géopolitiques d’aujourd’hui.

Elle a ensuite évoqué la pertinence aujourd’hui d’unconcept datant des années 1980 avant la fin de la guerrefroide, résumé sous l’acronyme VICA: volatilité, incertitude, complexité et ambiguïté.Pour faire face à des défis multiples, y compris le changement climatique, Mme Gascon souligne l’importance «de prendre des mesures appropriées et d’être résilients».Certaines données de base ne changent pas, dit-elle, comme le fait que le commerce mondial est «un instrument de paix et de progrès». Or, « même si 1,5 milliard de personnes sont sorties de la pauvreté depuis 30 ans, il en reste des centaines de millions qui vivent avec moins de 2 $ par jour».Mme Gascon note que, de façon générale, l’économie américaine reste forte alors que des tensions avec la Chine pèsent sur le commerce du Pacifique, mais que d’autres débouchés apparaissent en Asie du Sud-Est et dans l’ensemble de larégion indo-pacifique.Commentant les conséquences des grands développements dans le commerce maritime pour le Port de Montréal, elle a demandé «qui aurait pensé, après des décennies où lePort était reconnu comme la porte d’entrée européenne, quel’Inde remplacerait l’Allemagne comme notre premier partenaire commercial deux années de suite?»Mme Gascon a fait la liste de récents investissements majeurs dans l’infrastructure visant notamment à répondre aux besoins de la chaîne d’approvisionnement en améliorant la capacité ferroviaire. Un projet en cours optimisera la manutention de céréales conteneurisées. En même temps, le Port continue «de préparer l’avenir avec un projet ambitieux et nécessaire d’expansion à Contrecœur».